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vendredi, 10 mars 2017

Quand vous me dites « cinéma », moi je vous dis « haleine »...

De rien, Mab
Je me rappelle un film.
« 21 grammes »
Et pourquoi je me rappelle ce film ce matin ?
Eh bien c’est la faute d’un lapin.
Plus exactement de deux cuisses de lapin.
La lumière de mes jours, en rogne après notre magasin de bobos devenu un magasin qui fait bobo mais au porte-monnaie, a décidé que désormais, nous irions porter nos sous dans de petites boutiques.
J’avais juré il y a deux ou trois ans que je ne donnerais plus un sou au boucher du coin.
Non qu’il fût trop cher mais parce que le genre de type qui vous refuse un paiement par carte de 14,70 € parce que le panneau indique « Paiement Carte Bleue à Partir de 15 € » m’horripile.
Un type assez con pour perdre un client pour trente centimes pour un mode de paiement pourtant garanti mérite de se faire arnaquer.
Poussé donc par Heure-Bleue, j’y ai remis les pieds.
Et ai acheté deux tranches fines de poitrine fumée et deux cuisses de lapin, faute de ce qu’il y a normalement attaché aux cuisses.
Toujours poussé par l’aversion de Douce Moitié, j’ai traversé la rue et acheté chez le « légumier », quelques échalotes, une botte de persil et une carotte.
J’ai coupé en dés la poitrine fumée, rincé les champignons, épluché et coupé en rondelles la carotte et émincé trois échalotes.
Dans un mélange de beurre et d’huile, j’ai mis à revenir les dés de poitrine et à dorer les cuisses de lapin.
Dans une casserole j’ai mis du riz à cuire.
Pendant ce temps là, j’ai mis dans un bol une cuiller soupe de moutarde forte, une demi-cuiller à soupe de vinaigre balsamique, du sel, du poivre et du persil que j’ai haché.
Quand le lapin a pris la couleur adéquate, j’ai mis les échalotes émincées puis, quand l’odeur a été « la bonne », j’ai versé le bol de préparation et les champignons.
J’ai laissé à feu moins vif pendant cinq à six minutes, en touillant la gamelle puis j’ai versé le quart de litre de vin blanc et mis à feu doux pour l’heure qui restait avant de dîner.
Quand le moment de dresser la table est venu, le riz avait été réservé et gardé au chaud tandis que le lapin glougloutait à peine dans sa sauce.
J’ai éteint le four où deux petits paniers feuilletés au jambon et au fromage doraient.
Nous nous sommes mis à table, avons écouté comment le monde tournerait à la catastrophe si l’un ou l’autre des candidats était élu en mai.
J’ai émis l’idée de les faire fusiller tous pour éviter la catastrophe.
La lumière de mes jours, à la première bouchée a dit « Hmmm… Minou, c’est délicieux… »
A la deuxième bouchée, elle m’a dit « Hmmm… Minou, tu sais que je t’aime, toi… »
Ça m’a donné une idée…
C’est donc ce matin que j’ai pensé à « 21 grammes ».
Sauf que c’était « 300 grammes »
Ça doit être les champignons…

Commentaires

J'aurais dû épouser un homme qui aime faire à manger , bon , je me plains mais hier , il a fait une des 4 recettes qu'il a appris , des champignons persillés à la crème , parce que je suis MALADE !

Écrit par : Brigitte | vendredi, 10 mars 2017

Et à la troisième bouchée ? non ?! ah bon, tant pis :-)
J'ai relevé la recette. Elle s'appellera "lapin le Goût" !

Écrit par : Praline | vendredi, 10 mars 2017

Je fais le lapin exactement comme toi avec deux variantes supplémentaires :
1/ je fais flamber au cognac avant d'ajouter les échalotes
2/ au lieu d'échalotes, j'y mets des oignons (1 kilo pour un lapin entier) : ça c'était la recette de ma maman
Et tou le monde se régale, y compris mes amis américains qui avaient des préventions contre le lapin depuis la grande crise de 1929, où les pauvres farmers en étaient réduits à se nourrir des lapins sauvages...
C'est resté pour eux un symbole des années terribles, tout comme les topinambours pour nous Français depuis l'Occupation !

Écrit par : Gwen | vendredi, 10 mars 2017

Je comprends H-B ! j'aime cuisiner pour moi seule (et je fais de vraies recettes comme la tienne), mais qu'est-ce que c'est meilleur quand c'est quelqu'un qui vous le prépare avec amour !!
J'ai toujours un problème, c'est le vin blanc (parce que je ne l'utilise qu'en cuisine, et pas si souvent).

Écrit par : Sophie | vendredi, 10 mars 2017

21 grammes, c'est le poids qu'on perd au décès... donc, vous avez fait un gain de 271 grammes. Rien de quoi s'affoler!

Écrit par : livfourmi | vendredi, 10 mars 2017

chez le « légumier », quelques échalotes, une botte de persil et une carotte
Tiens, comme je le disais chez ta moitié, on achète peu chez un épicier. Il lui faudrait des centaines de clients pour se faire un salaire digne. Tu as dû en avoir juste pour quelques euros, mettons 2 euros le persil, 50 cents la carotte, 1,5 E les échalotes, ça fait 4 euros. Me trompe-je ?
Nous, notre petit épicier nous donne le persil, ou, quand mon mari ne veut pas d'un lot, il lui sépare le lot. Les 3 dernières semaines, il est parti au Maroc dans sa famille (mon épicier, pas mon mari). C'est son frère qui tenait la boutique, un beau mec qui sait y faire avec les mamies. Il est encore bien meilleur que son frère. Et ben, il disait que c'était bien mou ce mois-ci..
Le lapin, ça fait des siècles que je n'en ai pas fait. Ma mère n'aimant pas le lapin (ptêtre comme a dit quelqu'un, à cause d'en avoir trop mangé, va savoir), y'a longtemps qu'elle n'en fait plus. Depuis, on en a pas acheté. Ta recette a été cuisinée avec amour. C'est pour ça qu'il devait être bien bon. Quand on cuisine avec amour, c'est forcément bon.
En ce moment, c'est souvent mon mari qui cuisine aussi. Mais, c'est parce qu'il ne veut pas mourir de faim. J'ai perdu l'envie de cuisiner, sauf quand je reçois. Bon, dimanche, c'est loin d'être gagné avec mes coureurs.

Écrit par : julie | vendredi, 10 mars 2017

J'adore quand tu me donnes des idées pour le dîner, mon cher !

Écrit par : Milky | vendredi, 10 mars 2017

Des idées que dis-je, un TUTO !!

Écrit par : Milky | vendredi, 10 mars 2017

Au fait, une question me taraude : comment fais-tu pour réserver le riz et le garder au chaud, sans qu'il soit sec ???

Écrit par : Sophie | vendredi, 10 mars 2017

Quand le riz est cuit, le mettre dans une passoire que tu poses sur la casserole dans laquelle tu as mis un peu d'eau, tu couvres le tout d'une assiette et tu mets à feu très,; vraiment très doux.

Écrit par : le-gout-des-autres | vendredi, 10 mars 2017

De 21 grammes à 300... Oups... Le poids de la vie...

Écrit par : la baladine | vendredi, 10 mars 2017

Trop chouette ton titre ...
Tous tes titres...
De rien, le Goût.
¸¸.•*¨*• ☆

Écrit par : celestine | samedi, 11 mars 2017

je ne fais plus de lapins depuis qu'ils ont été responsables de la faillite de Fu.

Écrit par : mab | samedi, 11 mars 2017

J'ai de la chance de me procurer au début de l'automne, (il liquide ses bestioles surnuméraires avant l'hiver) du lapin "bien élevé", sans granules chez un paysan du coin ... Pour la petite histoire, nous étions dimanche passé dans un restau atypique du coin : en fin de repas, un jeune chat de la maison est venu s'installer sur une chaise près du poêle ... En rigolant, le cuisinier nous a susurré :"il ne sera bon que dans quelques mois ! " Voilà une des raisons possibles pour laquelle le lapin est passé de mode !!!

Écrit par : Martine | samedi, 11 mars 2017

Délicieux billet.
Quand on vit comme moi dans un petit village, on a souvent recours à l'épicier de la place pour acheter une salade, deux fromages de chèvre, une saucisse sèche et c'est très bien comme ça. Chez nous le lapin se fait souvent en terrine, c'est du boulot mais dieu qu'c'est bon.

Écrit par : la Mère Castor | samedi, 11 mars 2017

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